mercredi 24 juin 2009

Jean-Jacques Perrey - Prélude au sommeil




Prélude au sommeil est le titre du beau portrait filmé que Gilles Weinzaepflen (alias Toog) a récemment consacré à Jean-Jacques Perrey.




C'est aussi le titre du tout premier disque enregistré par ce pionnier de la musique électronique, en 1957, sur l'Ondioline. Cet instrument inventé par Georges Jenny en 1938, véritable ancêtre du synthétiseur, était doté d'un clavier à trois octaves et à même de reproduire les sons de nombreux instruments. Jean-Jacques Perrey en devient le démonstrateur attitré dès le début des années 1950. On peut notamment entendre de l'Ondioline dans L'Âme des poètes de Charles Trenet, ou dans des pièces des compositeurs Arthur Honegger et Darius Milhaud.

Tiré à 500 exemplaires et destiné initialement aux patients souffrant d'insomnies, Prélude au sommeil est sans doute le premier disque de relaxation jamais enregistré. Cette "sonothérapie électronique" résultant des études très sérieuses de l'Institut Dormiphone (de l'aveu même de Jean-Jacques Perrey, une société bidon créée par ce dernier et juste pour l'occasion !) devait en effet permettre de "recréer les conditions normales de l'endormissement", à l'aide des vibrations si particulières émises par l'Ondioline.

Le disque est accompagné d'une plaquette de présentation et d'un bon de commande à retourner à l'Institut Dormiphone, qui propose en complément du disque une minuterie coupe-circuit, afin d'éteindre automatiquement le tourne-disque au cas où la musique produirait l'effet escompté sur son auditeur...


À noter que l'illustration de pochette s'inspire d'un détail du Rêve de Sainte-Ursule, l'une des huit toiles composant la Légende de Sainte-Ursule peinte par le Vénitien Carpaccio entre 1490 et 1500.

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